jeudi 18 septembre 2008

Les Bronzés font du foot

L'Ukraine. La Russie. Deux pays issus de l'éclatement de l'ancienne URSS, qui reste pourtant toujours à la mode chez certains, à en juger par les t-shirts CCCP que l'on croise régulièrement dans la rue, portés par des ados dont on se demande s'ils savent exactement ce que veulent dire ces 4 lettres.

Si je vous parle de ces deux pays, c'est parce qu'ils hébergent 2 clubs de football destinés à occuper dans un avenir proche une place de choix dans le gotha du football européen. On connaissait bien sûr Chelsea, club d'un quartier de Londres qui a bénéficié des milliards d'euros de Roman Abramovitch, millardaire russe ayant fait fortune principalement dans le pétrole et l'immobilier. Mais on parle moins de deux autres clubs qui ont bénéficié du même "modèle économique" (un portefeuille -> des joueurs talentueux -> des victoires), à savoir le Zénith Saint-Petersbourg (vainqueur de la coupe d'Europe UEFA cette année) et le Shaktar Donetsk, devenu un club habitué de la Ligue des Champions (la compétition majeure en Europe). "Et alors ?" me direz-vous, vous qui ne vous intéressez peut-être même pas au football.

Eh bien figurez-vous que l'Ukraine et la Russie sont devenues le nouveau repaire de quelques-uns des meilleurs jeunes footballeurs brésiliens, attirés comme les mouches sur un munster par les euros est-européens. Bien sûr, comme tout footballeur professionnel qui se respecte, ces Bronzés de l'an 2008 jurent la main sur le coeur qu'ils n'ont été attirés que par le challenge sportif et les charmes de leur nouvelle terre d'accueil. Quand on leur demande : "et quels charmes exactement ?", on apprend que, en fait, ils n'ont pas trop eu le temps de visiter, vous comprenez, l'emploi du temps d'un footballeur professionnel ne laisse que peu de temps, tout ça.

Dans les faits, il semble tout simplement que nos amis foutchiboleurs se moquent de leur pays d'accueil comme de leur dernier carton rouge, et que leur seule immersion dans le tissu associatif local consiste en une soirée bowling de temps à autre, entre joueurs brésiliens bien sûr. L'un d'entre eux précise même que pour mieux résister à l'éloignement, il a emmené avec lui sa maman, moins chère qu'une bonne, qui lui mitonne de bons petits plats brésiliens quand il a le blues, et lui prépare son sac pour la récré. Euh, l'entraînement, pardon. Mais à part ça, ils se disent aussi heureux qu'une Carla Bruni en visite à la cour royale d'Angleterre.

Moi, je les crois, puisque j'ai choisi à titre personnel de vivre en Alsace, pour le soleil, bien sûr, mais aussi pour me rapprocher un peu de la mer.

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