mardi 16 mars 2010

Peur du noir

Ahhh, ça nous manquait, un bon vieux village alsacien qui propulse le Front National en tête des votes. Ce coup-ci, pour les régionales, c'est Rimsdorf qui remporte la timbale puisque la liste du Front national conduite par Patrick Binder est créditée de 38 voix (soit 33,63 % des suffrages exprimés), et arrive en tête, à l'issue du premier tour, loin devant les listes concurrentes, y compris la liste qui soutient l'animal domestique le plus représenté à Rimsdorf (je parle bien sûr de la vache - "d'Küüühhhh" en alsacien bossu), à savoir Europe Ecologie.

Je me pose quand même à chaque fois la question : ils ont peur de quoi exactement, ces gens, pour voter Front National ? Le dernier gars de couleur qu'ils ont dû croiser doit être un livreur de chez DHL venu livrer un paquet chez le seul jeune de Rimsdorf qui sait comment on commande un article sur internet. Alors pourquoi voter pour un parti ouvertement raciste quand pas un voisin à des kilomètres à la ronde ne parle sénégalais ou arabe ? Je sais de quoi je parle, j'ai passé mon enfance à quelques kilomètres de là, à Mackwiller. Alors quoi ? Ils ont peur que Rimsdorf devienne le nouveau Neuhof ? Faudrait déjà pouvoir y aller en mobylette depuis Strasbourg, mais comme c'est un petit peu situé au trou du cul du monde... Ou alors ils ont peur que Rimsdorf devienne la nouvelle plaque tournante de la drogue en France, attirant ainsi tous les "noirs et arabes" des environs (je fais ici référence à Eric Zemmour, qui a quand même osé dire la semaine passée que "la plupart des trafiquants sont noirs et arabes" - bonjour le raccourci qui fleure bon le prolétaire de base) ?

Décidément, au contraire de la majorité d'entre nous, il semblerait que plus certaines personnes grandissent, plus elles ont peur du noir.

samedi 6 mars 2010

Livre de fesses

Ayé, Facebook (prononcez Fessebouc) a encore frappé. Enfin, c'est comme ça qu'on nous le présente. Un peu comme quand un jeune allemand imberbe décide d'aller flinguer la moitié de son collège et qu'on nous explique que c'est parce qu'il jouait à des jeux vidéos violents. Si tous les mecs qui jouent à des jeux vidéos violents finissaient par tuer leur entourage, j'aurais déjà grenadé le vestiaire de mon club de foot en criant "Fire in the hole !" comme dans Counter-Strike, et fini les survivants avec une hache comme dans World of Warcraft, le tout habillé en plombier comme Mario.

Mais revenons à cette histoire de Fessebouc. L'histoire se passe en Alsace, et elle implique un obsédé sexuel et deux gonzesses qui réunies ensemble doivent peiner à atteindre le QI de Jean-Claude Vandamme, ce qui doit être quelque chose comme un record digne du Guinness Book. Le mec se fait passer pour un gars bien sur Fessebouc, amateur de chevaux et de photographie. En gros, il aime monter et prendre des photos. Le truc, c'est qu'il va trouver deux gonzesses assez connes pour rentrer dans sa combine : il leur propose (tenez-vous bien) 152 000 € pour des clichés pornos destinés, prétend-il, à un magazine de charme. Bien sûr, Maitresse Salope par l'odeur (de l'argent) alléchée se laissa convaincre de se faire photographier à poil et probablement à 4 pattes vu l'intérêt du photographe pour les équidés. Mais là où c'est proprement incroyable, c'est que les deux gonzesses vont finir par se laisser tringler toutes les deux, le tout sous l'objectif de l'appareil photo, après (c'est en tout cas ce qu'elles prétendent) avoir un peu été encouragées à picoler. Et au moment de faire le chèque, évidemment, le gentleman farmer/photographe/Rocco Siffredi (rayez la mention inutile), la goutte encore frétillante au bout de la bite, leur explique gentiment que d'argent il n'en a point, et que si elles le font chier à réclamer la somme, il publiera les photos d'elles à poils en train de se faire monter sur... Fessebouc.

Emballez, c'est pesé, les deux connes se retrouvent Gros Jean comme devant, sans un rond en poche mais la rondelle en éventail. Elles l'ont mauvaise, et bien sûr, elles portent plainte. Bilan des courses : obligation de soins psychiatriques pour le Don Juan (pas pour les deux écervelées, qui pourtant en aurait visiblement bien besoin aussi), et 6 000 euros de dommages et intérêts.

Reste à voir si quelqu'un expliquera au jeune homme que ça fait un peu cher la passe. Et surtout, qu'il y a plus simple et moins cher sur les quais de Strasbourg.

Y se footrait pas un peu d'ma gueule ?

Mercredi soir, je suis en voiture, il est 20h30 passé, et j'écoute Europe-foot, l'émission de football sur Europe 1, présentée par Alexandre Delpérier. Ce dernier annonce en introduction de son émission une interview "exclusive" de Raymond Domenech (mais si, vous savez, le mec qui a piqué les sourcils d'Emmanuel Chain, le gars qui présentait Capital sur M6), le sélectionneur national de l'Equipe de France de (baby)foot.

Et vas-y que je te lance l'interview de Domenech par un "Bonjour Raymond" (voix d'Alex Delpérier), et j'entends un Raymond qui répond "Bonjour", mais pas du tout sur le ton utilisé quand on discute avec une personne en tête à tête, et surtout, en fond, on entend des bruits : murmures, flash d'appareil photo... Je me dis : tiens c'est bizarre on dirait plutôt une conférence de presse son truc.

Eh ben bingo : Monsieur Delpérier vient d'être suspendu par Europe 1 pour avoir bidonné l'interview. Il avait effectivement bien enregistré la conférence de presse de Raymond et rajouté sa voix genre "c'est moi qui pose les questions". Bon, on est plus à ça près, d'autres journalistes bien plus célèbres l'ont fait avant lui (n'est-ce pas Monsieur Poivre d'Arvor), m'enfin quand même... Bref, non seulement notre sélectionneur a du mal à montrer sa compétence avec des résultats dignes de l'équipe nationale du Luxembourg, mais en plus les journalistes qui l'entourent se mettent au diapason.

Bref, une fois de plus, souvenez-vous que ce que vous entendez n'est pas la vérité. La vérité est ailleurs. Si, si, David Vincent nous le disait déjà il y a plusieurs dizaines d'années !

La gamelle du jour

Nous, le commun des mortels, quand nous nous gamellons dans un escalier, on fait ça discrètement. Ca arrive en pleine nuit, en allant aux chiottes avec la tête dans le cul, par exemple. Les stars, elles, même quand elles se gamellent, il faut que ça se sache. Ainsi, Mylène Farmer s'est mangé une honte "internationale" en se vautrant lamentablement (et ce trois fois de suite) sur les marches du Palais de l'Elysée, se pétant un orteil au passage (toujours mieux qu'un col du fémur). Vous noterez au passage le petit cri sur la deuxième gamelle, alors qu'elle tente désespérément de sauver la face.

jeudi 4 mars 2010

Albert l'alsacien, déjà culte

En train de faire le buzz en Alsace..

Version courte :


Version longue :

« On installe le Butagaz, on sort notre Minschterkäs »    :oD