Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte, mais il se passe actuellement un phénomène assez extraordinaire du côté de la Lybie. A ma grande surprise, il semblerait que Raymond Domenech ait fait au moins un émule là-bas, je veux bien sûr parler de Mohammar Kadhafi lui-même. En effet, à l’image de notre ex-sélectionneur national de football, le futur ex-leader libyen, dont la ressemblance avec Jabba The Hutt de la série Star Wars est de plus en plus évidente, a choisi de nier toute évidence : d’après lui, son pays se porte comme un charme, personne n’est mort, et il est persuadé qu’il finira par remporter le bras de fer engagé avec son peuple épris de liberté. On se souvient que Raymond-la-fronde tenait exactement le même langage quelques heures seulement avant le naufrage de son équipe de bras cassés en Afrique du Sud en juin 2010. Alors certes, le fils Kadhafi a joué à la Juventus de Turin, preuve qu’avec du pognon on peut faire autre chose que se taper Zahia, mais visiblement le papa n’a pas le même intérêt pour le sport que son fiston, sans quoi il aurait déjà pris ses jambes à son cou et rejoint un pays ami, plutôt que de rester comme un coq français, droit sur ses pattes et les deux pieds dans le lisier.
A propos de déni et de coq français, et n’y voyez là aucune malice, quoique, il me paraît indispensable, toujours dans le cadre de se qui se passe actuellement dans le monde arabe, d’aborder la sortie médiatique hallucinante de notre cher Président dimanche soir à la télévision. Si je devais résumer en quelques mots ce monument de déni et de manipulation auquel nous avons assisté, je dirais simplement : « Chers et naïfs concitoyens, vous qui avez été assez stupides pour m’élire, sachez que je vous emmerde et que je fais ce que je veux avec mes ministres. Ainsi donc, je ne vois pas pourquoi je vous en parlerai durant la présente allocution, je n’ai pas à me justifier devant un parterre d’abrutis suffisamment mal éduqués pour avoir voté pour moi. Sinon, pour le reste, élisez-moi (haha) l’année prochaine, sinon tous les petits libyens et tunisiens et autres arabes qui égorgent leurs moutons dans nos baignoires vont débarquer en France et manger nos enfants quand ils auront mangé tous nos moutons. ».
Bref, plutôt que d’expliquer que ce qui se passe actuellement à travers le monde représente une formidable avancée pour la démocratie, notre Mini Sergent Garcia agite frénétiquement de ses petits bras trop courts le spectre de l’immigration massive. Non seulement une telle manœuvre est-elle méprisable à souhait, mais en plus de cela, en pensant prêcher pour sa paroisse, que dis-je, pour sa secte, Nicolas Sarkozy fait le lit de l’extrême droite, l’invitant à s’allonger dans de délicieux draps de soie. Marine Le Pen, la version « Barbie fait du catch » de Jean-Marie, son père, a dû en mouiller sa culotte, un peu comme tous ces migrants qui mouillent la leur en tentant de rejoindre les côtes italiennes à la nage depuis la Tunisie ou la Lybie. Elle s’en est d’ailleurs trouvée à ce point excitée qu’elle s’est fendue elle aussi d’une déclaration au moins aussi indécente qu’un clip de Lady Gaga, indiquant que l’on devrait repousser à la mer ces importuns qui viennent coloniser notre territoire et qui, bien sûr, finiront par manger nos enfants quand ils auront mangé tous nos moutons. Alors, entendez-moi bien, je ne dis pas que cet afflux de migrants n’est pas un problème. Je dis simplement que les noyer n’est pas une solution (alors que cela pourrait en être une lorsque l’on pense à certaines impostures dans le monde du show-biz : Michaël Youn, si tu nous regardes…). A l’extrême limite, ces pauvres migrants, on les accueille et on les remet sur un bateau, un peu comme l’Afrique du Sud l’a fait avec notre équipe de foot.
Au-delà de la saillie extrémiste de Marine Le Pen (et franchement, à cet endroit précis, j’ai faillit vous faire une vanne du style « Marine La Pine »), au-delà donc, disais-je, de cette saillie extrémiste qui nous ferait presque regretter son borgne de père, ce qui est dérangeant, c’est le silence de cathédrale qui a régné dans les heures suivant cette déclaration. En effet, certainement un peu gênés aux entournures, et c’est un euphémisme, aucun responsable politique n’a daigné s’indigner ouvertement de ces propos plus honteux qu’une maladie vénérienne. Silence radio. Alors quoi ? Le français moyen serait-il devenu à ce point raciste qu’on n’ose plus lui dire que noyer des arabes, c’est mal ? Ou alors Brice Hortefeux et ses vannes racistes seraient-ils devenus tellement tendance que l’on n’oserait pas afficher une attitude inverse ?
Au final, à entendre tous ces oiseaux de mauvaise augure, nous serions donc désormais proches d’un armageddon musulman, une bombe humaine islamique qui nous ferait tous exploser, nous les « blancs ». Résultat : Marine Le Pen cumule aujourd’hui près de 20% des intentions de vote pour la prochaine Présidentielle. Personnellement, entre vivre tous ensemble main dans la main (belle utopie, non ?) et être dirigés par une blonde aux gros nichons à qui il ne manquerait qu’une petite moustache pour être fidèle à sa vision du monde, j’ai choisi : je ne serai jamais un gars de la Marine.
Retrouvez cette chronique sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=5VBqAloDZhE
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